Megaloh

Rap

Megaloh est assis sur un canapé en cuir marron, vêtu d'une chemise blanche et tient sa main près de sa bouche, il regarde directement dans la caméra.

MEGALOH fait trois croix. Son nouvel album, son quatrième en solo, marque la fin d'un long chapitre de son histoire de vie. Et peut-être aussi le début d'un nouveau.
Mais prenons les choses dans l'ordre. MEGALOH, né à FFM, élevé à Berlin-Moabit, éternel espoir du rap allemand, une vie entre les classements des charts et le Hartz IV, la grande scène et le labeur dans un entrepôt. Il a déjà joué les contes de fées du début dans le rap, avec les vallées cauchemardesques qui s'ensuivent. Ce qu'il reste, ce sont des illusions perdues sur le business, tout a son prix. Parfois, on doit faire ce qu'on doit faire pour nourrir sa famille. Et parfois, on doit dire adieu.

« Trois Croix » raconte un voyage héroïque sans héros, c'est un regard sans concession sur la vie, la survie – et toujours aussi : la fin. La mort est un thème récurrent dans l'album, à travers des allusions et des références. Doit-on s'inquiéter ? « Pendant l'album, j'ai souvent pensé à la mort », confie MEGALOH, « Depuis que mon fils est né, l'éphémérité est devenue un sujet important pour moi. » C'est en fait la question la plus universelle de l'humanité : la vie pourrait s'arrêter à tout moment, alors que veut-on laisser derrière soi ? Aux enfants, aux fans, au monde ? Des paroles misogynes et un complexe de Napoléon ? Est-ce que la notoriété, les clics et les likes sont l'héritage qui consolera la postérité ? Non – Megaloh fait ses comptes avec cette scène, à laquelle il entretient une relation tendue quelque part entre appartenance et rejet depuis bien longtemps.

« Trois croix » signifie adieu. « J'ai créé l'album avec l'état d'esprit que cela pourrait être le dernier ». Qui sait ce que demain réserve ? « Rien n'est promis », dit MEGALOH. Ce sont les mots d'une personne qui a vu le sommet comme le fond, qui sait que tout peut être fini demain, mais qu'il y a aussi des choses plus grandes que soi, que son propre ego. Et qui maintenant est en paix avec lui-même. Qu'est-ce qui vient ensuite ? Ceux qui connaissent MEGALOH savent : probablement beaucoup. Après tout, chaque adieu, et surtout celui-ci, est aussi un nouveau départ, le premier pas vers une nouvelle vie, un nouveau développement, une nouvelle histoire. « Quand il est temps de partir, est-on vraiment prêt / Si on arrive à se détacher, on est vraiment libéré » : MEGALOH est prêt et fait trois croix pour tout ce qui a été et pour tout ce qui viendra.

Ce texte a été traduit par une machine.